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Linhas em jeito de diário. Inspiração. Homenagem a espíritos livres. Lugar de evocação. Registo do quotidiano, espaço de encontros. Refúgio de olhares. Espécie de tributo à escrita límpida, serena e franca de Marcello Duarte Mathias.
"Non Monsieur, je n'ai pas vingt ans
Vingt ans, c'est l'âge dur
Ce n'est pas le meilleur des temps
Je sais, je l'ai vécu
J'ai dansé sur quelques volcans
Troué quelques souliers
Avec mes rêves et mes tourments
J'ai fait mes oreillers
Et je dis encore aujourd'hui :
Je suis comme je suis
Non Monsieur, je n'ai pas vingt ans
Vingt ans, c'est tout petit
Moi, je n'ai jamais eu le temps
D'avoir peur de la nuit
Ma maison est un soleil noir
Au centre de ma tête
J'y fais l'amour avec l'espoir
Et l'âme des poètes
Les poètes sont des enfants
Des enfants importants
Oui, je me souviens des jours
Quand les jours s'en allaient
Comme un rêve à l'envers
Oui, je me souviens des nuits
Quand les oiseaux parlaient
Sous la plume à Prévert
Moi, Monsieur, quand j'avais vingt ans
J'étais déjà perdue
Perdue, la rage entre les dents
Superbement perdue !
Moi, je dansais avec des morts
Plus vifs que les vivants
Et nous inventions l'âge d'or
Au seuil des matins blancs
J'ai toujours, chevillé au corps
Le même soleil levant
Non, Monsieur, je n'ai pas vingt ans!"
(paroles de Henri Gougaud, musique de Gérard Jouannest)